• Top Moujik 2011

      posted in Moujik by Bertrand on 28 décembre 2011

      Ça y est, on y est, c’est la grande fête des cadeaux, c’est Noël. Comme chaque année, je vais vous infliger un Top Moujik un brin foutraque, où l’on trouvera aussi bien du punk, du metal, de l’electro, de la pop, du français, de l’anglais, du ricain, et que sais-je. Au moment où je tape ces lignes, j’ai comme qui dirait la crève alors excusez le style décousu de l’ensemble.

      Et autant l’an passé, j’avais un premier tout désigné, autant cette année, c’est plus compliqué. De très bons albums sont sortis ces douze derniers mois, c’est donc une bien chouette année qui vient de passer, durant laquelle j’aurais eu le plaisir d’écouter :

      A-Ha – Ending on a High Note – The Final Concert
      Beirut – The Rip Tide
      Blink-182 – Neighborhoods
      Ludovic  Bource – The Artist OST
      The John Butler Trio – Live at Red Rocks
      Cavalera Conspiracy – Blunt Force Trauma
      Cock Robin – Songs from a bell tower
      The Cure – Bestival Live 2011
      Dropkick Murphys – Going out in style
      Flogging Molly – Speed of Darkness
      Rory Gallagher – Notes from San Francisco
      Ben Harper – Give till it’s gone
      Machine Head – Unto the locust
      Christophe Heral & Billy Martin – Rayman Origins OST
      Clint Mansell – Black Swan OST
      Mastodon – Live at the Aragon
      Mastodon – The Hunter
      Metallica & Lou Reed – Lulu
      The Nightwatchman – World Wide Rebel Songs
      Nintendo – The Legend of Zelda 25th Anniversary OST
      Queen – Deep Cuts
      Hans Zimmer feat. Rodrigo y Gabriela – Pirates of the Caribbean -on stranger tides- OST
      Rodrigo y Gabriela – Live In France
      Emilie Simon – Franky Knight
      Cliff Martinez- Drive OST
      Richard Wagner – Melancholia OST
      Tom Waits – Bad as me
      Didier Wampas – Taisez moi !
      Within Temptation – The Unforgiving
      Artistes Divers – Winnie the Pooh OST

      Tiens et cette année, juste pour vous ennuyer, on commence à la 10e place.

       

      #10

      Mastodon – Live at the Aragon

      Rhaaa j’adore. Crack the Skye faisait partie de mon top 5 en 2009, quoi de plus normal que de retrouver une formidable captation live dans mon top 10 en 2011, d’autant que les 7 premières plages de ce Live at the Aragon sont les 7 fantastiques plages de Crack the Skye. Quel plaisir, quelle joie, appelez ça du sludge ou du metal progressif, on s’en fout, c’est jouissif à l’oreille, ça dure parfois allègrement plus de 10 minutes et on ne s’ennuie jamais. Ces types sont doués, très doués.

      #9 ex-aequo

      Clint Mansell – Black Swan OST

      Ludovic Bource – The Artist OST

      Deux de mes flims préférés de l’année 2011, sinon mes préférés. Clint Mansell s’est appuyé sur le Lac des Cygnes de Tchaïkovski pour composer un magnifique score pour le Black Swan de son vieux complice Aronofsky. Un bel exercice de style totalement réussi, jusqu’au poignant Song for Nina.

       A côté, impossible de ne pas parler de la BO de the Artist. Dois-je vraiment vous rappeler que The Artist est un flim muet ? Non. Vous êtes quelqu’un de bon goût et vous l’avez forcément vu. Et entendu aussi, ce formidable support mitonné par Ludovic Bource, déjà responsable des très chouettes musiques d’OSS 117. Sauf qu’ici plus que jamais, chaque morceau accompagne et habille chaque scène, concourant à faire du flim un chef d’œuvre.

      #8

      Within Temptation – The Unforgiving

      Je vous ai déjà cassé les bonbons avec ce très bon Unforgiving de Within Temptation. Et bien je n’en démords pas … En bagnole, au boulot, le soir dans la douceur du logis, ça passe tout seul. Bien sûr ça n’invente rien, mais j’aime leurs envolées autant que leur nouvelle note un brin pop (Sinéad).

      #7

      Tom Morello, The Nightwatchman – Worldwide Rebel Songs

      On avait quitté Tom Morello sur un sympathique mais dispensable Street Sweeper Social Club; il revient seul -enfin pas tout à fait- sous le sobriquet du Nightwatchman pour nous offrir cette chouette galette logiquement intitulée Worldwide Rebel Songs, parce que c’est bien de ça dont il est question ici, 12 chansons empruntes de militantismes et de combat social. Ça tombe plutôt pas mal, avec le mouvement Occupy outre-atlantique, le grand Tom a l’occasion de faire la promo de son album à peu près partout ^^

      #6

      Tom Waits – Bad as Me

      Ça commence par Chicago et ses cuivres fantasques, puis un Raised Right Men que ne renierait pas Nick Cave. Pendant 45 minutes, on se baladera gaillardement d’un genre à l’autre … Insaisissable -mais l’a-t-il jamais été-, Tom Waits fait ce qu’il veut, ce qui lui plait et nous offre un brillant crû 2011 en 13 titres conclu par un New Year’s Eve ma-gni-fique. A savourer.

      #5

      A-Ha – Ending on a high note

      Bon là c’est surtout une affaire de souvenirs, de feeling. Le concert d’Octobre 2010 au Zenith de Paris est encore bien gravé là haut et y restera un moment. Alors forcément, cette captation du dernier concert du Farewell Tour, chez eux à Oslo, a ce petit truc qui nous happe  et nous refile de bien beaux frissons. Le double CD est fantastique mais c’est tellement mieux sur le DVD : ça tombe bien ils sont vendus ensemble.

      #4 ex-aequo

      Ben Harper – Give till it’s gone

      Rodrigo y Gabriela – Live in France

      Peut-être parce que nous les avons vu tous les deux (trois) deux fois en concert cet été, je n’avais pas envie de les séparer. D’un côté, ce très joli live de nos duettistes mexicains préférés. De la régalade pour les oreilles. Manque juste l’image en fait pour qu’on soit pleinement satisfait, parce que voir Gabriela courir sur place, marteler sa guitare de ses jolis p’tits doigts, et Rodrigo, pattes écartées, dos carré tourné au public, hein, c’est autre chose.
      Et puis il y a le dernier Ben Harper. Magnifiquement ouvert par le trio Don’t give up on me now, I will not be broken et Rock n’Roll is free, Give till it’s gone est une nouvelle fois un bien beau cadeau. Si on a depuis bien longtemps écarté l’idée d’avoir de nouveaux Excuse me Mr, Ground on down & co force est d’avouer que Ben et ses compagnons de route offrent 11 titres de grande classe.  Groovy, bluesy, catchy, sexy, tous les adjectifs en -y pourrait convenir.

      #3 ex-aequo

      Flogging Molly – Speed of Darkness

      Dropkick Murphys – Going out in Style

      J’ai déjà dit tout le bien que je pensais des Murphys . C’est toujours l’un des tous meilleurs albums de l’année. Racé, pêchu et humain, comme on les aime nos p’tits gars de Boston.

      Ah les Flogging Molly. Sûrement mon concert de l’année -et pourtant j’en ai vu-, pour un album qui, sans être leur meilleur, ne saurait leur faire honte. Au début, quand l’album n’était pas encore disponible et que Speed of Darkness était sorti sur Tutube, j’avais trouvé cette chanson sympa, mais il lui manquait clairement quelque chose.  Du coup, l’attente avant la sortie de la galette fut quelque peu anxieuse. Et puis finalement … C’est une jolie introduction pour le fameux Revolution. Après il y a Heart of the Sea, dont je ne suis pas le plus grand fan, mais vu ce qui suit, je pardonne. Don’t shut em down, The Power’s out, So sail on, Saints & sinners, This present state of grace, The cradle of humankind, Oliver boy, A prayer for me in silence, Rise Up … et l’album est fini. Oui, j’ai énuméré tous les titres parce qu’il n’y a absolument rien à jeter. Tous les morceaux confinent à l’excellence. Et puis il y a ce concert de Novembre au Bataclan, cette énergie, ce petit moment d’abandon absolument pas coupable. Les Dropkick Murphys et les Flogging Molly ont encore ça en commun : une énergie scénique fantastique.

      #2

      Emilie Simon – Franky Knight

      C’est au moment où je pensais avoir mon trio de tête que Franky Knight, dernier album d’Emilie Simon est arrivé. Comme à chaque fois, mon petit champ de certitudes a volé en éclats. Nous l’avions quitté sur The Big Machine, petit bijou aux multiples facettes, et pour ma part sur un concert annulé à Dijon -le jour où j’allais prendre ma place-. Je n’avais jamais cherché à savoir pourquoi. Et donc Franky Knight est arrivé. Et j’ai compris.  Franky Knight, c’est un hommage, un adieu, un cri d’amour, un cri de douleur parfois. Un album sur le deuil en somme, mais pas du genre triste à se rouler par terre en maudissant le monde. Non. Juste une galette remplie d’amour, de celui qui vous picote les joues et vous noue la gorge, dont « Mon chevalier » est le parfait étendard. Moitié en anglais, moitié en français, avec son xylophone, son divin piano, et sa voix. Quelle voix. J’en entends d’ici nous parler de la naïveté de certaines paroles. Non, c’est beau et ça touche juste tout simplement.
      Puis il y a You call it love et sa touche jazzy très 50’s complètement magique et l’entêtante Holy pool of memories … quand on vous dit que cette offrande n’est pas triste. D’autant que Something more et sa si douce mélodie suivent. J’avais encensé The Big Machine il y a deux ans pour le boulot qu’accomplissait Emilie avec sa voix. Force est d’avouer qu’elle a encore « progressé ». Les machines sont désormais là pour accompagner la voix toute en émotion de la demoiselle et ne sauraient jamais prendre le dessus. L’équilibre est parfait. Même quand elle enquille le magnifique Bel Amour et le rythmé Franky’s Princess.
      On touchera ensuite au divin avec Sous les étoiles, qui pour ma part, me chauffe un peu plus les joues à chaque fois que je l’entends. Mademoiselle vous avez du talent, ne laissez jamais personne vous dire le contraire. Les amants du même jour puis Walking with you nous emmèneront de la plus belle des manières à la déclaration finale, vibrant jetaime.jetaime.jetaime. Non, Mademoiselle, c’est nous qui vous aimons. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup.

      Et puis tiens, j’ai vu la Délicatesse, flim charmant avec Audrey Tautou et François Damiens, dont la BO est majoritairement composée de titres tirés de Franky Knight -et un peu de Vegetal-. C’est chaudement recommandé et malgré une ou deux fautes de jeunesse -je ne saisis pas l’intérêt des voix off-, on en ressort avec la banane. De belles images, de beaux comédiens -si si François Damiens est beau-, sur une belle musique … Du beau cinéma.

      #1

      The Hunter – Mastodon

      On a commencé le top 10 par Mastodon, on le terminera par Mastodon. Après Crack the Skye, album merveilleux avec des morceaux aériens de plus de 10 minutes, j’attendais beaucoup, beaucoup, beaucoup de Mastodon. The Hunter est finalement bien différent de ce que j’attendais, mais finalement tout aussi indispensable que son prédécesseur. Black Tongue ouvre tambour battant, suivi par la catchy Curl of the Burl -à fredonner sans fin-, avec son p’tit clip complètement Dark Barbu ©. Et puis il y a Blasteroïd, et ce riff complètement accrocheur, à la limite du rythme pop. Et là on commence à se dire « mais merde, c’est bien quand même ». A la 3ème, 4ème écoute, vous remplacerez « bien » par « génial ». Si, si, pas le choix. Puis, vous vous rendrez vite compte que cela s’applique à tout l’album, mention spéciale à l’inattendue The creature lives, qui me fait complètement triper.
      Pareil pour le galactique Stargasm. Les mecs ont encore progressé au chant. C’est métallique, aérien, c’est Mastodon, c’est bon, mangez-en. Constat identique pour Octopus has no friend. Un riff catchy, un bordel harmonieux derrière une voix à peine en sourdine. Sans manquer d’ambition, Mastodon cherche à flatter le plus grand nombre de paires d’oreilles sans dégouter celles qui avaient aimé Leviathan & co. Pour ma part ça marche pleinement …
      Oui, bon allez je l’avoue, on est entre gens de bonne compagnie, je compense peut-être un peu. J’aurais dû, à l’époque, classer Crack the Skye beaucoup plus haut. Sûrement en tête même. D’une classe folle, avec des morceaux démesurés et complètement maîtrisés, divinement chantés, Crack the Skye est sûrement ce qui est arrivé de mieux au rock -au sens large- ces 10 dernières années. Si, si. Pas de chichi entre nous. Reste que The Hunter est aussi un excellent album, certainement plus abordable que son aïeul. Faites plaisir à vos cages à miel, achetez les deux.

      Et aussi

      Rayman Origins OST – Christophe Heral & Billy Martin

      Si Rayman Origins est un des jeux de l’année, sinon le jeu de l’année, il le doit en grande partie à sa BO, composée par Christophe Heral et Billy Martin. Rafraichissante et enjouée, à forte teneur en ukulele, cette galette est disponible dans l’édition collector de Rayman Origins.

      Drive OST – Cliff Martinez & co

      Le score de Cliff Martinez est très très bon, et les 3-4 pistes d’electro qui ouvrent la galette le sont tout autant. Même si vous n’avez pas vu le chef d’oeuvre de Nicholas Winding-Refn -honte à vous soit dit en passant-  vous les avez forcément déjà entendues dans des reportages TV divers et variés, car comme pour toutes les bonnes BO, la récupération va vite.

      Taisez-moi ! – Didier Wampas

      Le très bon album solo de Didier Wampas, avec une jolie chanson dédiée à Michel et à ses fans ^^. Comme d’hab’ des textes qui oscillent entre WTF et poésie, si tant est que la poésie n’ait pas le droit d’être what the fuck. Vous avez quatre heures.

      Deep Cuts – Queen

      Comme si j’allais dire du mal de Queen ^^ Les Deep Cuts sont de jolies compiles best-of « parallèles ». La remasterisation des titres est très bien faite, même si j’ai l’impression d’y perdre quelque chose. C’est peut-être trop propre au final, mais si vous n’avez pas de Queen dans votre discothèque –burn in Hell !-, ces disques peuvent constituer une bonne introduction.

      Live at Red Rocks – John Butler Trio

      Un bon live au son parfois curieux. En CD, c’est bien, en DVD c’est classieux. Je ne sais pas si l’édition CD simple existe, mais préférez la version avec DVD, vous l’aurez compris.

      Wasting Light – Foo Fighters

      Meuh non, je ne le déteste pas cet album ! Il renferme peut-être mon single de l’année –Walk– mais n’empêche, que tout cela est décevant pour un album des Foo, leur passage à Rock-en-Seine restant néanmoins un de mes beaux souvenirs de live de l’année. Quelle classe, quelle pêche ! Tout ce qui manque à Wasting Light. Meuh non je charrie ^^ Vivement la suite ! ^^

      The Rip Tide – Beirut

      Comme d’habitude, c’est beau. Mais c’est aussi un peu court. N’empêche c’est beau.

      Neighborhoods – Blink-182

      Les retrouvailles. Une poignée d’année après leur split et le bien sympathique album éponyme, revoilà les trois compères ensemble. Au final, une galette plaisante à écouter, mais pas de quoi se relever la nuit.

      Blunt Force Trauma – Cavalera Conspiracy

      La recette fonctionne bien, un bon album de metal groovy pour se réveiller le matin.

      Notes from San Francisco – Rory Gallagher

      On ne peut pas dire du mal de Rory Gallagher. N’importe quel enregistrement est un enchantement, vous pouvez donc y aller gaillardement.

      Unto the Locust – Machine Head

      Yabon, très bon même, il était tout proche du top 10. Même s’il n’a pas le niveau de The Blackening, Unto the Locust est un bel ouvrage.

      Songs from the Bell tower – Cock Robin

      C’est joli, mais ça n’a plus le cachet des 80’s. Par contre le deuxième CD en live est très chouli.

      Lulu – Metallica & Lou Reed

      Hé hé, bien joué vous avez failli m’avoir.

       

       

      En fait je vais m’arrêter là car à part le dernier truc là, toute ma liste du début est recommandable. On y ajoutera le dernier Bjorn Berge, tout à fait sympathique -même s’il est loin de détrôner Fretwork dans mon p’tit coeur-.

      Voilà me reste plus qu’à vous inviter à bouffer à tous les rateliers en 2012, parce que c’est comme ça qu’on découvre de jolies choses.

      Bien à vous,

      Votre barbu.

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