Rien de tel qu’une bonne série à l’eau de rose pour digérer entre midi et deux. En l’occurrence Gilmore Girls sur France 4. Une série assez mièvre mais néanmoins sympathique en raison de ses deux actrices principales, aussi choucardes que convaincantes, et de ses dialogues vitaminés. Par contre le reste…
Le principal attrait du jambon-purée réside autant dans sa capacité à caler rapidement un bide vidé par 4 heures de boulots non-stop que dans sa confection, non moins rapide et nécessitant un minimum de savoir-faire culinaire. L’inconvénient ce de plat, estimé de certains bibliothécaires pour son côté ludique et informatif (La soirée jambon-purée, c’est ici! Louhans. Octobre 2006), c’est qu’il ne se digère pas facilement.
C’est donc en digérant ce succulent plat riche en protéines pétométriques (et je vais me gêner!) que j’ai découvert Gilmore Girls sur France 4 (454 euros de loyers avec le câble, c’est un moindre mal). Cette sympathique série lancée en 2001 sur The WB (réseau télé américain assez méconnu en France mais vous n’êtes pas obligé d’en tenir compte. Mais c’est les deux là, avec leur culture télévisuel de merde! Ils connaissent la filmo de la moindre pétasse parue dans telle série télé ou l’apparition de la moindre gueule de cul… Alors forcément ça met la pression quant au souci du détail, comme si je l’avais pas au quotidien cette pression!). Je reprends pour les deux du fonds. Donc cette série a été lancée aux USA en 2001 et en 2003 sur France 2. Le service public français étant connu pour sa constance, seule la première saison fut diffusée.
Mais quid de l’histoire? C’est l’histoire de deux femmes (ce qui est le minimum syndical pour que je daigne me pencher sur ce feuilleton) une mère et sa fille. La mère, c’est Lorelai Gilmore (Oui Lorelai comme la Loreleï qui veille sur les eaux du Rhin et dont Wagner a fait un opéra. D’ailleurs, je me demande si cette allusion à la mythologie germanique ne participerait d’une certaine sympathie envers certaines idées politiques plus où moins révolues mais qui ont plongé l’Europe dans une guerreuh ouiiieuh tout çaaaaa. Remarquez je n’ai pas un seul noir dans la série. Il y a bien une Coréenne mais elle est moche). Donc Lorelai Gilmore, la mère et Rory Gilmore, la fille. Schéma classique me direz-vous mais l’intrigue de cette série est basée sur le fait que Lorelai a eu Rory à l’âge de 16 ans. Une fille mère quoi, comme Juno (excellent l’article mon Charlie!). Si bien que la série met en scène les rapports entre une très jeune mère de famille de 32 ans et sa fille de 16 ans. Et comme par hasard, la mère est plutôt du genre fofolle – jeune d’esprit diront nous, allez – et la fille plutôt mûre pour son âge. Ajoutons à cela que Lorelai est issue d’une famille aisée et que sa grossesse plutôt été mal vu par ses parents qui bien évidemment ont beaucoup d’affection pour Rory. Ces deux petits bouts de femmes entretiennent donc des rapports qui relèvent autant du lien mère / fille (« Je vais composer une ode sur les joyeux père – fils » « Non, tu ne chanteras pas! ») que des bonnes copines. D’où disputes, puis réconciliation, puis délire entre nanas et bis repetita ad vitam grevus scenaristicus americanous eternam.
Bon je ne m’étendrais pas sur les personnages qui gravitent autour de ce tandem de chic et de charmes, ni sur les intrigues. Je laisse ça aux fans pré pubères! Non je veux simplement l’aspect vraiment attachant de ces deux personnages joués par des femmes non moins attachantes : Lauren Graham (Lorelai) et Alexis Bledel (Rory). Honnêtement, et je dis ça sans arrières pensés. Ces deux actrices sont vraiment belles et ont un charme fou. Charme d’autant plus expliqué qu’elles n’ont pas la « touch » habituelle des nanas de séries américaines (genre « Les frères Scott »). Les plus cinéphiles d’entre vous auront peut-être remarqué Lauren Graham dans Evan Tout Puissant de Tom Shaydac, fausse suite de Bruce Tout Puissant, avec Steve Carell à la place de Jim Carrey (j’aime bien les deux mais faut avouer que Evan Tout Puissant aurait été une belle merde sans le sieur Carrel qui relève la sauce à lui tout seul). Quant à Alexis Bledel…aaaaah Alexis Bledel. Un minois qui fait véritablement craquer. La demoiselle est vraiment charmante, à des années lumières – et je le répète – des canons habituelles des séries américaines. Une visage d’ange qui peut s’avérer parfait à contre-emplois. Robert Rodriguez l’a parfaitement compris en donnant à Alexis Bledel le rôle d’une prostituée dans Sin City (Becky, celle que Del Toro accoste en bagnole. Soit dit en passant, toutes les prostituées de film sont canons sauf – et c’est d’autant plus étrange qu’elle est plutôt choucarde – Rosario Dawson). Enfin pour dire que la petite ALexis Bledel est vraiment mimi et plutôt bonne actrice. Et maintenant qu’elle a 25 ans, et beeeeen. C’est un canon.
La seconde raison qui me fait aimer cette série vient des dialogues particulièrement bien ciselés. La rapidité des dialogues entre Lorelai et Rory est assez spectaculaire. Les répliques fusent, dispute ou non, et le rythme est là. C’est d’ailleurs assez évocateur de l’hystérie qui sommeille en chacune des femmes (« Et vous ne touchez plus au téléphone! »).
Je n’irais donc pas jusqu’à dire que je suis fan. Je le répète, je regarde cette série parce que j’aime bien les deux actrices principales. A part ça, Gilmore Girls reste une série américaine suffisante de mièvrerie et de bons sentiments qui, je dois le reconnaître, facilite grandement mon transit intestinal. Et c’est là l’essentiel.