• Bullet in a bible

      posted in Moujik by Marshall Banana on 23 novembre 2005

      Après 15 années d’existence, nos 3 joyeux lurons américains se sont enfin décidés à mettre sur une galette une de leurs performances sur scène. Petit problème : il faut être fan du dernier effort studio du groupe, ce qui n’est pas vraiment mon cas…

      Bon je rétablis tout de suite la vérité vraie parce que les visiteurs (toujours plus nombreux chaque jour sur ce merveilleux site, merci de votre fidélité, et pour nous aider n’oubliez pas de cliquer sur la bannière de nos sponsors, c’est gentil…, pardon, j’avais envie de la faire celle-là, je ne suis qu’un gredin), les gens donc vont penser que je me répands en matière liquide et putride sur « American Idiot », ce qui est bien entendu faux. J’apprécie cet album, mais loin derrière tous les autres, où il n’ y avait pas de ballades pré-digérées et ce côté très réfléchi, très travaillé : c’était mieux avant comme disait le troubadour moustachu…

      Mais j’entends déjà poindre au fond de la salle des « Mais ta gueule !!! « , donc je vais essayer de parer au plus pressé, et d’éviter la vindicte et le courroux de la Plèbe en décrivant l’objet consacré à notre propos. De belle taille, sphérique, imprimé sur un côté, faisant office de miroir de l’autre, le compact-disc a été inventé par Philips au milieu des années 80, pour remplacer la K7 audio plus fragile et d’un confort d’écoute moins… Ohhhhh, mais ça va hein, non mais des fois, on peut même plus faire un peu d’histoire sans se faire incendier. Hé bien, restez dans votre ignorance crasse, bande d’ignares.

      Bon je redeviens pragmatique, allons droit au but comme disent nos amis du Paris SG. Les gentils Green Day nous ont gâté car pour la modique somme de 19 brouzoufs, vous aurez droit à un live de plus d’une heure sur CD (enregistré au National Bowl de Milton Keynes, en Angleterre, 1ere fois que j’entends le nom de cette bourgade) et last but not least d’un DVD avec le meme concert, entrecoupé d’interviews et de réflexions des 3 compères (surtout Billie Joe d’ailleurs) pour une orgie d’images de près de 2 heures. Faut avouer que c’est seigneur, on est loin de certains groupes sortant 2 albums à 6 mois d’intervalle (dont un fort dispensable, pour un groupe de ce calbre, suivez mon regard wink)

      Décrivons donc la track-list du CD (et du DVD par la même occasion) ensemble :

      1 – American Idiot : classique, efficace pour entrer en scène, quoi de mieux que de rappeler la chanson éponyme du dernier album (et également 1er single) pour chauffer à blanc le public qui, pour le coup, est composé dans la fosse de moult minettes, parce que ça couine, ca hurle, ça crie, bref c’est insupportable après plusieurs écoutes on n’entend plus que ça et c’est bien dommage. Et Billie Joe qui en rajoute à chaque fois en beuglant des « England !!!! » et des « Alllriiiiiight » qui déclenchent tout de suite l’hystérie de ces brailleuses professionnelles

      2 – Jesus of Suburbia : un morceau très sympathique, jouant essentiellement sur les effets de rythme des différentes séquences qui le composent. Morceau de 9 minutes sur l’album et rebelote ici, un peu dommage, on eusse aimé quelques débordements quitte à friser le quart d’heure, enfin bon bref, tout est calibré, c’est sérieux mais on sait déjà que pour l’originalité on repassera pour ce concert.

      3 – Holiday : encore un single, efficace certes, mais qui n’a rien d’exceptionnel en soi. Tout ça est formaté, sans véritable fougue, on commence à comprendre qu’on ne va pas assister à quelque chose de funky, tout est mesuré, travaillé, orchestré pour ne pas dérouter les petites nénettes qui reprennent en choeur « Billie I loove you »

      4 – Are we the waiting : choix surprenant au demeurant pour ce titre qui n’a pas forcément un rythme prédestiné à la scène. Mais les paroles font plaisir aux jeunes, c’est le principal et pi ça lance St Jimmy, donc quoi de plus logique

      5 – St Jimmy : sans doute une de mes préférées sur le dernier album, où l’on retrouve la fougue des précédents albums. Prestation assez pêchue également sur scène, mais Billie Joe commence à perdre sa voix et force un peu sur son organe, alors il en profite pendant les petits moments de répits de cette courte chanson pour lancer un « Come on » au public et bien sûr « Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii »…

      6 – Longview : ô joie, nous revenons à des temps ancestraux mais ô combien plus intéressants avec ce titre de Dookie. On entend Tré Cool se permettre deux ou trois petites frappes en dehors du tempo original, mais pas de quoi non plus se tapoter la quenelle contre la porte des Waters. Un bon morceau bien interprété, et surtout une bouffée d’oxygène pour tous ceux qui comme moi, n’apprécient que modérement les morceaux d’American Idiot

      7 – Hitchin’ a ride : Champagne ! Avec le single de « nimrod. » (le seul à ma connaissance à avoir eu les honneurs de nos belles ondes nationales à l’époque). Ca me plaît bien, même si le temps passant on se rend de plus en plus compte que Billie Joe n’est définitivement pas une bête de scène en terme de voix

      8 – Brain stew : Ah Godzilla !! Je vais commencer tout de suite par gueuler en disant que c’est le morceau d’Insomniac, mon album préféré, que j’aime le moins. Mais bon passons, c’est tout de même une bonne interprétation. Prenons une voix de crécelle et hurlons « On my own… here we go !! »

      9 – Basket Case : le classique des clasiques, leur morceau phare, celui de la reconnaissance mondiale il y a de ça déjà plus de 10 ans. Diantre, que le temps passe vite, c’est terrible

      10 – King For A Day : Ohhhhhh ! Tout content de la trouver celle là, ce morceau si pêchu et enjoué, l’antépenultième chanson de nimrod.. Et mes seigneurs, dans une version de plus de 8 minutes avec trompettes florissantes, et le roulement de batterie si particulier. Un seul regret sur ce morceau, ne pas avoir bailloner les mioches, ç’aurait été grandiose. C’est pour moi ze morceau de ce live, même si Billie perd de plus en plus sa voix, on ne lui en veut pas, c’est la joie et le contentement qui prédominent. Enfin un grand moment !!!

      11 – Wake me up when September ends : comme tous les soufflés, faut bien que ça retombe un jour. Et là on a eu droit à une sorte d’apogée pour retomber illico presto dans la soupe d’American Idiot. Cette ballade ne me dérange pas vraiment dans l’album studio, toujours moins qu’une autre que nous aurons le privilège de détailler dans peu de temps, mais là après King for a day, elle fait un peu pitié et pour le coup tellement cible d’une partie du public féminin de l’assistance (l’hystérie au début du morceau est assez terrible, et symptômatique du mauvais goût de ces demoiselles, enfin bon bref je passe, ne rentrons pas dans des discussions polémiques… Dehors les branleuses !!!! tongue)

      12 – Minority : un petit morceau du mesestimé « Warning : », avec cette très bonne chanson qui nous remet un petit coup de boost après un moment pas top. Le dernier moment pêchu du concert : à savourer d’autant plus que de la bouilasse arrive juste après

      13 – Boulevard of Broken dreams : vous l’aurez compris, je ne supporte pas ce morceau, commercial à souhait, d’un niveau égal à une production de groupe comme Hoobastank (c’est méchant, mais j’assume…). Evidemment, c’est le summum pour les gamines, elles sont euphoriques, et moi j’ai la désagréable impression d’écouter le fantôme de mon groupe préféré des années 90.

      14 – Good Riddance (Time of your life) : bon ben celle là respect, même si c’est un morceau très calme, ça reste quand même une magnifique chanson. Et pi ça arrange tout le monde de finir la dessus, les nénettes adorent, le reste du public aussi et Billie Joe qui n’a définitivement plus de voix. Tout petit bémol : ça aurait été encore plus joli à la gratte acoustique, enfin bon ce que j’en dis …

      Pour le DVD, bis repetita, même chose comme je l’ai dit plus haut, avec les images où on peut voir Tré Cool et Mike Dirnt cabotiner dès que la caméra pointe son oeil sur eux. (Mike adore faire le con avec sa basse, peut-être un des fils spirituels de Steve Harris, le mentor de nos amis Iron Maiden)

      Donc pour conclure, de la quantité mais pas forcément une qualité exceptionnelle. Un ensemble relativement correct qui ne m’a pas fait un effet boeuf, mais j’ai tendance à être difficile en ce moment. Bref, pour un live de Green Day, c’est un poil dommage qu’il ait été fait de nos jours. On avait eu un aperçu très court (17 minutes) mais ô combien fameux de leur potentiel sur scène avec « Bowling Bowling Bowling Parking Parking » de la grande époque d’Insomniac. C’était le bon temps !!!

      Aujourd’hui, j’ai un peu plus de mal avec ce genre de production, certes de qualité, mais où il manque tout de même ce petit grain de folie, cette euphorie que l’on retrouvait au temps jadis des 90’s. Ca doit être l’âge, je commence à être trop vieux pour ces conneries, et pi après tout Green Day a toujours été un groupe à teenagers. M’enfin nonobstant tous ces petits côtés marketing, formatés et tutti quanti, ça demeure un bon moment à passer, et de toutes les manières une galette à se procurer pour les fans du groupe.

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