• Foo Fighters – Skin & Bones

      posted in Moujik by Marshall Banana on 25 novembre 2006

      Dave et ses joyeux drilles are back, et c’est pas d’la merde les enfants. Une double captation vidéo et audio (traduit en français 1 DVD et 1 CD) de l’un de leurs rares concerts acoustiques de cet été 2006 dans la bourgade californienne de Hollywood a pointé le bout du nez en ce début de semaine dans toutes les bonnes crèmeries, ou comment se délester sainement de quelques brouzoufs et se laisser bercer par les jolies mélodies écrites, que dis-je les petits bijoux ciselées tels des orfèvres par nos amis des Foo Fighters. Plaisir des yeux et des oreilles, plaisir du cœur et frissons suprêmes de bonheur garantis.

      Tin tagadin tagadin tagadagadagadin… Vous noterez à quel point j’imite le son de la guitare par écrit à la perfection. C’est sur ce p’tit riff gratte sèche que démarre le DVD, superbement mis en valeur par un écho magnifique dans une cage d’escalier (j’suis fan). Dave fait le tour des troupes, fait coucou à sa famille (les vilains dévalisent le buffet^^), à ses roadies, à sa bien jolie dulcinée et à son bout de chou, la p’tite Violet qui n’a pas l’air traumatisé le moins du monde par cet hurluberlu musicien : ambiance détendue et conviviale, entrecoupée d’un petit clip très nature sur des barques où le groupe et ses copains musicaux spéciaux pour l’occasion entonnent Skin and Bones : c’est chouette, c’est frais, ça commence plutôt bien.

      Là dessus, on démarre le concert : Dave demande au public « Are you ready ? », le public répond en grognant de plaisir et Dave le filou rétorque un « Me too », avant d’entamer les p’tites notes magiques de Razor. Le patron éxécute la sentence (et quelle sentence) pendant quelques minutes avant d’être rejoints par ses 3 compagnons habituels plus 4 autres recrues. On assiste alors pour la fin du morceau à un p’tit moment magique, avec montées de violon, de guitares, de piano et de percussions (bonjour les frissons, panard panard) et ce qui est au départ un superbe morceau de guitare à écouter quasi religieusement se finit comme un titre hyper énergique où l’on secoue la tête à n’en plus finir.

      Pan ! Y aurait rien eu d’autre après, j’aurai limite rien dit tellement c’était bonnard. Mais mais mais… ce n’est que le début de plus de 120 minutes de bonheur, avec moult morceaux issus de l’effort acoustique d’In your Honor (citons les fameux « Over and Out », « On the Mend », « Still », « What if I do ? » et surtout le merveilleux « Another round » avec un caméo à l’harmonica du réalisateur du concert) entrecoupés de quelques tubes de la discographie plus ancienne des joyeux lurons comme « Walking after you », « My hero », « Next year » ou encore « See you » qui est l’occasion pour les musicos d’être présenté au public par le chef de la bande : on fait ainsi la connaissance de Petra Haden, jolie violoniste, qui sait également jouer de la mandoline et pousse des vocalises sur « Big me » ; Drew Hester, spécialiste ès percussions de tous genres (triangles, xylophone, cymbales…) ; Rami Jaffee, très très bon pianiste doublé d’un accordéoniste de talent. Ajoutons à cela le retour du bon Pat Smear, guitariste originel du groupe avec le patron lors des deux premiers efforts du groupe avant qu’il ne cède sa place à l’ami Chris Shiflett.

      Après ces gentilles présentations, on passe à Cold Day in the Sun où l’ami Taylor tape et chante (ça doit pas et’ évident tout ça en même temps). La fin de la set list se termine par de forts jolis morceaux tels que « Skin and Bones « , « Ain’t it the life », « February Stars » et le fabuleux « Times like these » pour clore la première partie du concert. Inutile de préciser que pendant ce temps là, le public est aux anges et reste relativement calme comparé à l’ambiance que l’on a pu voir au Zénith de Paris lors de leur passage en début d’année : y a pas à chier, ces mecs sont doués pour tout.

      De retour des vestiaires, Dave revient seul et prend le public à témoin en lui racontant sa période pré-Nirvana, l’occasion de parler de ses débuts à l’écriture, de sa rencontre avec Kurt et d’enchaîner donc sur l’hommage à son pote disparu qu’est « Friend of a friend ». Formidable et de toute beauté. Et après ça, Dave s’enflamme sur « Best of you » et fait éclater toute sa rage en s’accompagnant à la gratte sèche : un sacré putain de moment, une version encore meilleure que la version studio. Pour finir, le chef remercie tout le monde et entame le magique « Everlong », formidable titre magnifiée en acoustique par le mastiqueur fou et également par la réapparition pour un ultime effort de toute la joyeuse bande de musicos qui s’en donne à cœur joie pour contenter le spectateur et les p’tits loulous devant leurs DVD.

      Au final, du bonheur en veux tu en voilà, des instants de toute beauté, des musiciens au top de leur forme, un Dave magique : tout est réuni pour passer deux heures sublimes et magnifiques avec un groupe touche à tout, qui prend des risques et réussit à transformer l’essai à chaque fois. Chapeau bas messieurs. Juste deux p’tites choses pour gueuler (ne soyons pas totalement dithyrambiques, que diable !) : premièrement où est passée « Aurora » (on aurait pu se passer de « Marigold ») et secundo, je leur en voudrais toute ma vie de ne pas être passé par chez nous pour nous faire profiter de ce très très beau concert (bouh, méchants !)

      Adeptes, fans purs et durs des Foo, ruez vous sur ces chouettes travaux, vous ne pourrez être déçus. Quant aux novices et autres aspirants à la cause Grohlienne, n’hésitez pas une seconde et découvrez grâce à l’un de ces deux disques (ou les deux pour les plus braves) tout le talent, l’énergie et le brio d’un groupe qui fête ses 11 ans aujourd’hui et qui semble bien parti pour nous faire plaisir pendant quelques années supplémentaires.

      Merci et encore !!!

    • Leave a Reply

      Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.