• Tracy Chapman, Dijon, 30/11/2005

      posted in Spectacles by Marshall Banana on 5 décembre 2005

      Mercredi dernier, une grande artiste posait ses valises dans notre petite cité ducale. L’occasion pour nous d’inaugurer de belle manière le Zénith de Dijon. Petit compte-rendu d’une soirée qui aurait pu être mémorable sans cette cochonnerie de sono boostée à fond la caisse !!!

      Ah la bâtisse musicale de François !! Grise, très grise, illuminée nuitamment par quelques néons roses d’un effet disons-le spécial, bref un bloc de béton qui n’est pas forcément un monstre de beauté architecturale, mais bon on est là pour parler zik, et pas pour parler pierre et briques…

      Arrivée au Zénith 19h30, accueil sympathique par les placeurs et placeuses (Mesdemoiselles !!), qui pour le moment n’ont pas beaucoup de boulot, car il n’y a pas un chat. On patiente, on taille le bout de gras, on s’inquiète de l’aspect un poil hangar, de la douleur que ressentira notre postérieur à la fin du spectacle, pace que les sièges sont loin d’être d’une qualité top moumoute.

      Mais vaille que vaille, le temps filoche, et 20h30 arrive, les lumières s’éteignent, et c’est le début de la 1ère partie. De nos sièges, on a pu voir un p’tit gars avec une gratte sèche et sa casquette, avec une voix assez proche de celle de Youssou N’Dour : un rythme très sympa, un très bon jeu de guitare, un beau timbre de voix, il avait tout pour plaire au public, malheureusement peu attentif et réceptif car arrivant en masse à ce moment de la soirée (il faudra m’expliquer en quoi c’est bien d’arriver à la bourre, moi j’ai du mal à comprendre…). Quoiqu’il en soit, cet artiste sénégalais du nom de Chérif Mbaw (j’ai fait des recherches parce qu’à l’annonce de son nom, j’avais pas tout bien compris, sono oblige) qui avait déjà fait les 1eres parties d’Amadou et Mariam mérite qu’on s’intéresse à lui, car sa musique et ses chansons sont véritablement entraînantes, et diantre et cornegidouille quel excellent joueur de guitare.

      Fin de la 1ère parie, il est 21 heures. Déjà contents d’avoir entendu un petit récital de cette qualité, on attend gentiment que l’amie Tracy apparaisse sur la scène. Une demi-heure plus tard et après que le public ait enfin fini de remplir les places du Zénith (excepté sur les ailes), et le spectacle peut commencer !!

      Tracy comme toujours semble très reservée et timide quand elle s’adresse à son public, elle nous cause en anglais mais nous salue tout de même en français d’un « Je suis très contente d’être ici » plein de franchise et de timidité (moi je l’ai ressenti comme ça, on trouvera toujours des mauvaises langues qiu diront que ce sont des formules bâteau, là en l’occurence je ne suis pas d’accord, non mais sans blague). Accompagné de son batteur et de son guitariste-keyboarder (si j’ai bien compris il s’agit de Joe Gore à la guitare et aux claviers, et de Quinn à la batterie, de biens bons musicos au demeurant), elle entame son tour de chant qui nous emmenera quelques 1h30 plus tard. Allons y pour un petit descriptif de la set list de cette soirée :

      1 – Mountain O’ things : très jolie chanson pour débuter que j’ai eu du mal à resituer de prime abord même si je subodorai un titre assez ancien. Effectivement, il s’agit d’un des morceaux de son 1er album. Une bien belle entame pour ce titre assez rythmé aux paroles assez desenchantées (l’exploitation de l’homme par l’homme et l’envie d’échapper aux affres du système)

      2 – Baby can I hold you : inutile de présenter ce petit bijou, son 2ème plus gros « hit » après Talkin’ bout a revolution. Un chef d’oeuvre, maintes fois imité, jamais égalé. Et là pas de problème, le public s’y retrouve sans problème, c’est le bonheur !!

      3 – Change : En enlevant le petit côté promo que l’on retrouve toujours à un moment ou un autre dans un concert de tournée faisant suite à la sortie d’un album, ce titre est un bien chouette morceau du dernier album donc (« Where you live » en l’occurence), sans doute un de mes préférés d’ailleurs à titre purement personnel

      4 – Behind the wall ; une des claques de la soirée. Autre morceau de son 1er album, ce très court morceau chanté a capella nous a démontré ce que voulait le terme musicalité : ce fut un bon petit coup de frisson pour moi. 2 minutes de beauté pure, c’était magique, même si les paroles sont du genre de celles qui font plus méditer que s’extasier (chanson en hommage aux femmes battues). Quoiqu’il en soit, il s’agit là d’une démonstration exemplaire de son talent, si certaines personnes de l’assistance en doutaient toujours.

      5 – Don’t dwell : une des chansons du dernier album et de sa discographie que j’apprécie le moins. Le rythme est très cafardeux et ne me touche vraiment pas. Un morceau aux paroles mélancoliques qui annonce néanmoins des morceaux suivants de toute beauté.

      6 – The promise : Ah j’adore, j’adore, j’adore, mon morceau préféré de « New Beginning » (avec « I’m ready » et « Smoke and ashes » , mais qui malheureusement n’ont pas été joué crying). C’est beau, Tracy était toute seule à la guitare, c’était tout simplement somptueux. Encore des frissons, et c’était loin d’être fini

      7 – All that your have is your soul : c’était le doublé coupe-championnat !!. Après The promise, ce morceau était un régal et un plaisir de tous les instants (encore une de mes chansons préférées, et qui prend une dimension encore plus grande sur scène que sur l’album, ce qui n’est pas une mince affaire en soi.)

      8 – Fast car : un hat-trick de toute beauté avec ce morceau du 1er album, avec ce petit côté désabusé qui sied tellement bien aux années 80. Encore,encore !!

      9 – Talk to you : après ces 3 merveilles, nous arrivons à un passage plus électrique, et donc plus cafouilleux au niveau sonore. Une de nos connaissances du Beer Country l’aurait dit « Tu joues trop fort !! » (Mich, si tu nous lis !!) et malheureusement, c’était effectivement le cas, la sono était boostée comme c’est pas permis, et du coup l’écoute s’en ressentait drôlement. Dommage, car il s’agit d’un joli morceau du dernier album.

      10 – Say Hallelujah : la seule chanson de l’avant dernier album « Let it rain » (Tracy pourquoi t’as pas chanté « You’re the one », crying). Pour le coup,nous qui restions sur une petite déception étant donné l’absence de Flea, pourtant annoncé en guest dans sa tournée mais qui doit se contenter des dates plus importantes, l’arrivée d’une basse dans ce capharnaüm vibratoire eusse été sûrement un calvaire pour nos petites oreilles

      11 – Chanson inconnue : euh désolé, je l’ai pas reconnu celle-là. Il faut dire de plus qu’elle ne m’a pas fait un effet bœuf non plus. Pardon pour cet oubli !!

      12 – Telling stories : superbe chanson, son tube des 90’s, malheureusement, je pense avec le pire son de la soirée, le sol vibrait, on entendait pas les effets de guitare, si c’est pas malheureux…

      13 – America : Tracy à la guitare et aux percus pour cette très belle chanson du dernier opus, critique de la société américaine assez virulente. Un très bon moment, avec une sono un peu moins forte qu’à l’accoutumée qui plus est, ça ressortait sans cracher, c’était bonnard

      14 – She’s got her ticket : superbe interprétation de cette vieille chanson où la guitare sèche ressortait vraiment bien, une version qui supplante à mon goût celle de l’album studio (encore une chanson du 1er album au passage)

      15 – Talkin’ bout a revolution : le grand succès de Tracy, celui qui l’a fait connaître, celui que tout le monde a sur le bout des lèvres : « Don’t you know you better run, run ,run, run, run, run, run, run, run, run, run, ruuuuuuuuun !!!! »

      16 – Rappel : Give me one reason : forcément, la chanson de Tracy pour les rappels (« Give me one reason to stay here ») : une bonne version d’une dizaine de minutes pour ce morceau qui sera l’unique rappel, quoiqu’il en soit, les possesseurs de portables avec photo s’en sont donnés à cœur joie.

      Et voilà, that’s all folks !! C’était super de voir enfin une artiste de renommée mondiale dans le trou du cul du monde que peut être notre ville. On a apprécié, on a vibré, on a été un peu refroidi par la sono, mais n’empêche c’était quand même un chouette moment. Evidemment, il manquait de superbes morceaux (en vrac, « Bang bang bang, », « Smoke and ashes », « Subcity », « I’m ready », j’en passe et des meilleures…), mais bon cessons de faire la fine bouche. Tout ce que l’on peut souhaiter pour l’avenir de ce Zénith, c’est que la copie niveau sonore soit modifiée avant l’arrivée d’ AC/DC à Dijon… tongue

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