• Old Boy

      posted in Cinéma by Marshall Banana on 6 juin 2005

      Vous reprendrez bien un coup de marteau …

      Le Grand Prix du Festival de Cannes 2004 est assurément le film qui aurait mérité la Palme, si le contexte politique avait été tout autre… Mais bon, quoi qu’il en soit, Old Boy est une expérience cinématographique à vivre au moins une fois, car ce film ne peut laisser indifférent. Pour ma part, l’histoire m’a emporté dès le départ pour ne plus relâcher son étreinte durant près de deux heures.

      Un p’tit résumé en complément de l’affiche qui est déjà informative sur la trame de l’histoire : Oh Dae Su, père de famille on ne peut plus commun, est enlevé et sequestré pendant 15 ans dans une « chambre d’hôtel », sans raison apparente. A sa libération, il n’aura qu’un but : se venger de son tortionnaire et découvrir les raisons pour lesquelles il a été enfermé. Un véritable chemin de croix où les révélations successives vont vous faire grincer des dents et vous donner un sentiment de malaise qui perdurera bien après la vision du film.

      Un film qui fait passer par tous les stades : l’interrogation, l’inquiétude, le dégoût, la tristesse… Une histoire morbide et glauque à souhait, qui ne manque ni de mordant (vive les poulpes) ni de coupant (âmes sensibles, définitivement s’abstenir, car certaines scènes sont véritablement redoutables pour le coeur et l’appareil digestif tongue).

      Un travail d’orfèvre de la part du réalisateur Park Chan Wook, déjà auteur du tonitruant Sympathy for Mr Vengeance (décidement un thème récurrent…), qui nous offre un récital technique et des séquences d’anthologie (le travelling du combat dans le couloir, quelle gifle…). Côté acteurs, un très grand Choi Min Sik (connu pour son rôle plus introspectif mais pas forcément moins exubérant dans Ivre de femmes et de peinture), qui campe le héros vengeur dans toute sa splendeur, impressionnant de volonté, de hargne et de violence, tout en restant empli d’humanité ; et n’oublions pas Yu Ji-Tae (Lee Woo-Jin, le grand méchant) et Kang Hye-Jon (la jolie Mido, rien à voir avec le fêtard qui a joué 10 minutes la saison dernière à l’OM wink) Ajoutez à tout ça une ambiance visuelle et sonore des grands soirs (quelle musique !!!!, écouter la BO est un bonheur de tous les instants), et vous obtenez ce qui demeure pour moi mon super coup de coeur cinéma de l’année 2004.

      Un dernier mot sur l’edition DVD sortie tout récemment chez Wild Side Vidéo, qui est excellente notamment dans sa version dite « ultime » (que c’est pompeux, mais bon faut bien vendre), avec un journal de bord filmé extraordinaire, et surtout le seul moyen d’obtenir le CD de la bande originale qui, malgré sa beauté n’a pas été commercialisée en France (une honte angry). Alors ne boudez pas votre plaisir et découvrez ce film qui vaut assurément le coup d’oeil !!!!

      P.S. : lisez aussi le manga dont s’est inspiré ce film, qui vient de sortir aux éditions Kabuto (ça commence drôlement bien ; on en reparlera sûrement…)

    • Leave a Reply

      Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.