• White lies for dark times

      posted in Moujik by Bertrand on 24 mai 2009

      Tant de temps sans rien écrire, c’est un scandale, alors bam ! Je vais tenter mollement de rattraper le retard en publiant quelques courtes bafouilles. Voici la première, concernant l’excellent dernier album de Ben Harper, cette fois ci sans ses Innocent Criminals.

      ben

      Entouré de trois musiciens  apparaissant déjà sur Both Sides of the Gun (Serve your Soul), répondant au doux nom de Relentless 7, Ben revient deux ans à peine après Lifeline, avec un album vendu comme plus « rock » que ses ancêtres. Précédé par un single pêchu à souhait qui ne laissait planer que peu de doutes (Shimmer & Shine), l’inclinaison se confirme dès l’ouverture.

      Sympathique, Number with no name est avant tout une jolie introduction aux chefs d’œuvres qui suivent. A commencer par Up to you now. Superbe composition, chant parfait. De bien belles envolées pour une belle volée.

      Ensuite vient le premier extrait, le fameux Shimmer & Shine, recommandé le matin avant de partir au boulot. Comme précédemment on savoure l’orchestration.  Parfait de bout en bout. Rare pour un single. Lay there and hate me nous ramène dans un univers funky bluesy déjà plus connu, mais putain quelle batterie !Et puis ce p’tit orgue … mmm …
      Why Must You Always Dress In Black poursuit dans la même voie. Dingue ce que Ben a progressé vocalement depuis ses débuts.  Le généreux quattuor envoie encore  gentiment le bois.
      Suit une ballade, Skin thin. Et là on se dit que non, cet album n’est pas la révolution attendue dans l’univers musical de Ben Harper. Attendue … mais attendue par qui ? Je ne le sais ni. C’est du Ben pur jus finalement. Il n’empêche, c’est toujours aussi beau.  Fines notes de piano, choeur féminin, guitares acoustiques et électriques qui se croisent et se décroisent. On baisse la tête et on dit merci.

      Ça reste du Ben Harper. C’est juste une évolution logique.  Ce n’est plus le même qu’à ses débuts, c’est tout, sans doute s »est-il nourri de ses expériences diverses et variées (sur les routes avec Morello, les Blind Boys, Pearl Jam, Jack Johnson & co) . Ecoutez l’aérien Fly One Time, puis le vrai gros blues  Keep It together,  avec ses bons gros fûts et une guitare aguicheuse comme on aime.  Et Boots like these, c’est pas les sexy boots de Bono. Encore une fois les percussions sont omniprésentes du début à la fin. Et cette guitare gentiment saturée. Hypnotique, il n’y a pas d’autres mots. The Word Suicide et Faithfully remain terminent gentiment l’album, donnant dans la première encore une fois la part belle à une gratte saturée comme il faut, avec que la seconde, bien jolie ballade, nous invite à presser Play une nouvelle fois. Parce que c’est déjà fini.

      Je ne sais pas ce que 2009 nous réserve dans les mois à venir, mais je pense qu’on tient là la meilleure galette à -presque- mi-saison. Dépêchez-vous d’aller l’acheter.

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