• El Labirento del Fauno

      posted in Cinéma by Bertrand on 15 novembre 2006

      Le Labyrinthe de Pan

      Je vous sors le titre en VO, juste pour me faire oublier la VF de ce très bon film. En même temps, je suis un vendu, j’ai aimé tout ce que j’ai vu de Guillermo del Toro jusqu’ici – Cronos, Mimic, l’Echine du Diable, Blade 2, Hellboy -.
      Autant dire que celui-là je l’attendais depuis le dernier festival de Cannes… d’où il était reparti brocouille, comme on dit dans le Bouchonnois.

      Le dernier effort du gros mexicain (NDKn7: Rien sur Salma ici Marshall) prend place en 1944, en Espagne. Franco est au pouvoir, autant dire que c’est loin d’être la fête pour les résistants. La jeune Ofelia suit sa mère qui s’est remariée auprès de son nouveau « papa », un bel enc… pardon un général franquiste -excellement interprèté par Sergi Lopez-.

      Les journées ne sont pas roses pour la p’tiote dont la maman est enceinte jusqu’aux yeux et dont l’affreux beau-père chasse la vermine résistante dans les montagnes nord-espagnoles. Elle se réfugie dans ses bouquins et découvre, guidée par un insecte tout droit sorti de Mimic – pour les bruits émis par ladite bête notamment – un labyrinthe au centre duquel elle découvrira un monde merveill… non j’déconne. Elle y rencontre un individu cornu, Pan, qui lui annonce de but en blanc qu’elle est une princesse endormie et lui refile trois missions à remplir pour se réveiller/révéler. Rien que ça.

      Vous vous direz OK. C’est un conte de fées, ca doit regorger de bons sentiments et tout le tintouin. Raté. La première heure est très jolie, avec les tâches que la ptiote découvre dans son grimoire, la mise en place des personnages …. jolie oui. Vous pourriez presque y emmener vos rejetons. Presque, car il sejourne dans cette première partie une scène violente -un premier pas- pour laquelle la salle a poussé un « Oooooh ».

      Bref, on est p’tit et gentil et un peu barjot aussi. L’histoire délaisse peu à peu le monde imaginaire, pour se recadrer sur l’Histoire justement, celle avec un grand H qui fait de gros bobos. Le film prend un tout autre tournant. C’est dur, très dur, mais comme d’habitude avec le senior del Toro les mirettes sont ravies, voire mouillées, enfin ça ça dépend de l’interprétation de chacun entre le réel et l’imaginaire.

      Le casting est au poil, j’ai été ravis de revoir Alex Angulo, le cureton dément du Jour de la Bête (qui ne doit pas valoir plus de 5€ en ce moment), qui campe un des rares personnages sympathiques, aux côtés d’Ofélia, la mignonne Ivana Baquero, qu’on devrait revoir pas tard.
      Le seul point faible du film -hormis sa VF désastreuse- est peut-être ce « cul entre deux chaises », la difficulté de trouver constamment le juste milieu entre le poétique, le phantasmagorique et les atrocités d’une guerre pour une gentille petiote un brin rêveuse.

      Il y aura sans doute beaucoup de déçus par ce film -du mal à me fier à la note Imdb pour le coup-, qui lui reprocheront sa propension à changer de ton très, voire trop souvent. Comme chantait Daniel, ce n’est pas un problème pour moi, car dans la pure ligne d’une Echine du Diable -l’après guerre d’Espagne-.

      Tantôt séduit, enchanté, amusé -conne de VF- et ému, je suis ressorti du cinéma comme prévu bien satisfait de mes 8€ et des bananes bien investis.

      En vous remerciant, bonsoir.

      NB: Merci de noter dans la conclusion de cette dernière phrase une certaine ironie, voire une critique à peine sous-jacente du larcin quotidien dont nous sommes les victimes, égorgés du porte-monnaies par de vils suceurs de caillasses, qui ne doivent pas se remémorer qu’à leur époque, le cinéma n’était pas encore un luxe, juste une dépense de loisir, comme l’était un bon vynil.

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